Le safran : élément capital de la performance et du toucher de barre

Le safran est la partie immergée du gouvernail qui sert à dévier le flux d’eau sous la coque du bateau. Le pivotement du safran permet de diriger le bateau. Il est plus efficace quand il est situé derrière l’hélice car le flux d’eau est accéléré dans cette zone. Divers types de safrans équipent les bateaux. L’angle de barre est déterminant pour un safran efficace.

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Les différents types de safrans :

On distingue le safran suspendu sous la coque en porte- à- faux, le safran articulé en partie basse qui est placée à l’extrémité du talon de quille,  le safran compensé, non compensé, et semi compensé.

Les constructeurs de bateaux ont adaptés les safrans pour optimiser au mieux les manœuvres de navigation. 

De nombreux dériveurs et voiliers de courses ont des safrans en deux parties articulées, car ils sont relevables, afin de faciliter les arrivées de plage et de constituer moins de trainée en navigation.

Certains chantiers nautiques et  constructeurs amateurs ont préféré équiper leurs bateaux avec  des doubles safrans. Cela procure une meilleure efficacité lorsque le voilier s’incline à la gite. Ils peuvent naviguer qu’avec un seul safran aux allures portantes pour réduire la trainée. C’est aussi une sécurité complémentaire en cas d’arrachement de l’un des deux par un OFNI.   

Les éléments primordiaux du safran : L’angle de barre et le couple du safran

L’angle de barre c’est l’angle d’orientation du safran par rapport à l’axe longitudinal du bateau. Certains bateaux sont équipés d’un indicateur d’angle de barre. Il affiche le zéro degré lorsque la barre est dans l’axe, les angles maxi  à droite et à gauche. C’est une grande aide que d’avoir connaissances de ces indications pour effectuer  des manœuvrés compliquées (surtout pour les marches en arrière).

Lors d’un virement de bord l’angle de barre ne doit pas être trop ouvert car le safran  frêne considérablement l’allure du bateau. Son excès d’ouverture ralenti les filets d’eau sur la coque, et par conséquent le bateau ralenti.

Le couple du safran est le couple nécessaire à gouverner. Il dépend de la vitesse de l’eau passant sur la surface du gouvernail à un certain angle, de sa dimension, de son balayage total et de sa surface de compensation. Ce sont principalement les architectes qui valident tous ces calculs.

Pour tourner, le bateau a besoin d’une force de déviation sur le safran et d’un point de pivot (la quille ou la  dérive).

Pour être efficace le gouvernail doit conserver un angle optimal de 15 à 30 degrés. Il y a alors écoulement laminaire autour du gouvernail.

La force de déviation est la résultante de deux forces : la trainée qui est parallèle au fluide (eau),  et la portance perpendiculaire à la trainée.   

Dans le cadre ou la portance est trop forte, le voilier va avoir tendance à enfourner lorsqu’il navigue rapidement alors qu’il doit rester le plus possible dans ses lignes d’eau.

Si le safran est sous dimensionné, les manœuvres seront moins efficaces car plus difficiles à réaliser. Il faudra bien anticiper le pilotage.

Conseils pour bien barrer : le toucher de barre

C’est le toucher de barre fait la différence entre les grands barreurs. Leur grand secret consiste à conserver au maximum la barre dans l’axe longitudinal du bateau afin de ne pas freiner sa vitesse. Chaque à-coup ou mouvement brusque tend à freiner le bateau.   Il faut rester maitre de son navire mais le piloter tout en douceur, en finesse

Ce sont principalement dans les virements de bord que l’on peut essayer de s’améliorer.

Sur un voilier, le virement doit être franc, mais sans trop casser la vitesse. La trajectoire du bateau doit être la plus rectiligne possible.

Bertrand JOLY

EXPERT MARITIME ET FLUVIAL

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